Bright Eyes – Cassadaga
Mélange entre une candeur juvénile et une fatigue existentielle – c’est la musique de Conor Oberst, alias Bright Eyes, une présence excentrique, un musicien originel et prolifique, ayant comme modèles les grands icones – Leonard Cohen ou Neil Young.
Le paradoxe de son originalité et excentricité reste dans mon avis dans la fragilité de ses chordes vocales torturées...il n’a pas de voix, dans d’autres mots, et il faut l’admettre. Et pourtant il nous intrigue quand même avec sa passion et sensibilité, il réussit à compenser la manque des habilités naturelles par son charisme adolescentine et sa ferveur créatrice: 9 albums dans 10 ans.
Cassadaga peut devenir facilement son meilleur album à date, grâce à son dégrée d’accessibilité plus élevée, et à l’atténuation de ses visions dystopiques. “Make a Plan to Love Me” est peut être la plus touchante composition de sa carrière, rivalisant avec l’inoubliable “How Many Lights Do You See”.
“Four Winds”, “If The Brakesman Turns My way”, 'Hot Knives', 'Soul Singer In A Session Band' , 'No One Would Riot For Less' – tout un periple des histoires magnifiques racontés d’une manière spirituelle et délicate.
Les compositions de Cassadaga contiennent surtout la promesse d’un renfermement de son timbre vocale, la métamorphose brillante de cet étrange orphelin de la scène indie américaine.